À quelques jours du nouvel an, la République démocratique du Congo s’apprête à franchir une étape cruciale dans sa quête de transparence dans les industries extractives. À partir du 1er janvier 2022, le processus de validation à la Norme ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) sera lancé, marquant ainsi son engagement envers une gestion responsable et ouverte de ses précieuses ressources naturelles.
Le coordonnateur de l’ITIE-RDC, Jean-Jacques Kayembe, a annoncé cette étape décisive au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa ce 28 décembre 2021. Il a souligné que la validation serait axée sur l’évaluation des progrès réalisés par la République démocratique du Congo en matière de transparence dans la gestion de ses ressources naturelles. Les parties prenantes, y compris le gouvernement, les entreprises et la société civile, devront démontrer leur engagement envers la mise en œuvre du processus ITIE à travers des preuves tangibles.
L’engagement concret du gouvernement en faveur de la transparence a été mis en évidence par l’adoption du plan de travail 2021-2023 de l’ITIE en Conseil des ministres. De plus, le financement continu du processus par le gouvernement ainsi que la divulgation proactive d’informations sur l’exploitation des ressources naturelles sur les sites web des ministères sectoriels témoignent de l’engagement envers une gouvernance transparente et responsable.
Le secteur extractif joue un rôle crucial dans l’économie congolaise, contribuant de manière significative au Trésor public. Au cours des exercices 2018, 2019 et du premier semestre 2020, ce secteur a généré près de 6,5 milliards de dollars américains en revenus. Cette contribution financière substantielle souligne l’importance stratégique du secteur minier et des hydrocarbures pour le développement économique du pays.
Au-delà des implications économiques, la validation à la Norme ITIE revêt également une dimension sociale et citoyenne. En permettant une plus grande transparence dans la gestion des ressources naturelles, le processus ouvre la voie à une meilleure compréhension de la population congolaise quant à l’exploitation minière et pétrolière. Cela favorisera une participation citoyenne plus éclairée et contribuera à une gouvernance plus responsable et démocratique.
La RDC a parcouru un chemin significatif depuis sa dernière tentative de validation en 2018, où elle avait rencontré des obstacles liés à la transparence. Depuis lors, des mesures concrètes ont été mises en œuvre pour améliorer la divulgation d’informations, notamment par la publication de rapports sur les contrats et l’exploitation des ressources naturelles sur les sites web des ministères sectoriels concernés.
En concluant, l’amorce imminente du processus de validation à la Norme ITIE constitue une étape majeure pour la République démocratique du Congo. En renforçant la transparence dans les industries extractives, le pays non seulement renforce sa crédibilité sur la scène internationale, mais aussi démontre son engagement envers une gestion responsable et équitable de ses ressources naturelles pour le bien-être de sa population et le développement durable de son économie.