Félix Tshisekedi et João Lourenço

Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué, mardi, une visite éclair à Luanda, en Angola, où il s’est entretenu en tête-à-tête avec son homologue angolais João Lourenço, au Palais présidentiel de Luanda, sur la situation dans l’Est de la RDC, a-t-on lu sur le twitter de la Présidence de la République.

« Les deux Chefs d’État ont eu un entretien de plus de 2 heures. Ils ont parlé de la situation à l’Est de la RDC dans le cadre d’une médiation menée par le Président angolais, président en exercice de la CIRGL, pour un règlement pacifique du différend entre Kinshasa et Kigali », a-t-on noté.

Cette médiation, souligne la même source, fait suite aux entretiens téléphoniques du Président Macky Sall, Président de l’UA, avec respectivement, le dimanche et lundi dernier avec le Président Félix Tshisekedi et le Président Kagame.

Dans le cadre de sa politique étrangère axée sur le bon voisinage et le dialogue constructif avec les neufs pays voisins, le Président Félix Tshisekedi a, depuis la passation pacifique du pouvoir en RDC, entamé une « ouverture politique » et tendu la main à ses pairs.

Redorer l’image de la RDC pour que le pays retrouve sa visibilité internationale et mettre fin à son isolement diplomatique sont là, les grandes lignes de la vision exposée par Félix Tshisekedi concernant la politique extérieure de la RDC.

Pour le Chef de l’État, son pays est ouvert au monde sans exclusion.

À l’ouverture le 26 février 2022, de la 12ème conférence diplomatique de la RDC, avec les ambassadeurs accrédités à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a exprimé toute la considération qu’il attache, sans naïveté ni faiblesse, à la coopération entre son pays et tous les pays africains, en général, et en particulier, ceux de la sous-région de Grands lacs.

Le Président Tshisekedi pense que s’ouvrir au monde revient tout d’abord à vivre en paix et en sécurité avec ses voisins, ceux avec qui on partage la vie au quotidien.

C’est ainsi que d’un ton ferme, il a déclaré : « Je suis profondément convaincu qu’il est un devoir sacré de chaque État de notre sous-région d’éviter tout acte générateur des tensions et des conflits avec les autres, ou à tout le moins, d’en minimiser les risques. Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire pour un pays de notre sous-région, de penser qu’il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins ».

Et lui d’ajouter : « En ce qui concerne notre pays, je m’emploie sans naïveté, ni faiblesse, et avec beaucoup de lucidités, depuis mon arrivée à la tête de cette République, à restaurer la confiance dans les relations avec nos voisins, ainsi qu’à développer la coopération multisectorielle bénéfique à nos peuples respectifs par la conclusion d’accords bilatéraux et multilatéraux, la réalisation des projets d’intérêt commun et les concertations régulières entre nos gouvernements ».

Parlant des relations de la RDC avec le reste du continent, le Chef de l’État a expliqué que les Africains sont condamnés à vivre ensemble, donc cela devrait favoriser des relations diplomatiques apaisées. Il s’est toutefois insurgé contre certains États de la sous-région, sans les nommer, qui tirent profit à créer du désordre entre les différents pays voisins.
ACP