La Cour des comptes organisera dans les prochaines jours ses premières audiences pour juger les fautes de gestion, a annoncé son premier président, Djimmy Munganga, le vendredi 20 janvier lors d’une journée porte ouverte organisée au Fleuve Congo Hôtel, qui rappelé les moyens de sa politique dont dispose son institution pour bien mener ses missions.
Il s’agit d’un acte de renforcement du dispositif de lutte contre la corruption, un domaine aujourd’hui caractérisé par l’activisme de l’Inspection générale de finances (IGF), dirigé par Jules Alingeti
Ceci est une première pour cette Cour des comptes qui dispose des missions relatives à son statut, d’après Djimmy Munganga, à savoir le contrôle juridictionnel dont le jugement des gestions de fait, jugement des fautes de gestion et jugement des comptes des comptables publics principaux assignataires des recettes ou des dépenses.
Au-delà de tout, elle a pour mission principale, comme le prescrit dans l’article 180 de la constitution, d’effectuer, de manière indépendante, un contrôle externe à posteriori des finances de l’Etat et de ses démembrements ainsi que des organismes, entreprises publiques et autres entités bénéficiant du concours financier de l’Etat congolais. Elle porte cependant un jugement sur la régularité des états financiers et des comptes des comptables publics selon une approche contradictoire et conformément à des normes généralement reconnues.
Cette même Cour exerce aussi le contrôle extra-juridictionnel que l’IGF. Sous l’autorité du Premier président, la Cour des comptes est une juridiction composée de magistrats financiers répartis en 7 chambres, de collaborateurs dédiés aux fonctions d’aide au contrôle et à la gestion administrative au sein de directions et services.