La Cour d’appel de Kinshasa-Gombe a confirmé, ce vendredi 10 mai 2024, l’élection de Daniel Bumba en tant que gouverneur de la ville de Kinshasa, malgré les vives contestations du candidat rival, Vidiye Tshimanga. Cette décision, survenue après des semaines de lutte politique et de débats juridiques, laisse la capitale de la République démocratique du Congo plongée dans une atmosphère de tension politique.
La requête de Vidiye Tshimanga, candidat malheureux à la gouvernance de Kinshasa, a été déclarée « recevable mais non fondée » par la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, mettant ainsi fin à ses espoirs de contester avec succès l’élection de son adversaire. Tshimanga avait alerté sur des actes de corruption présumés qui auraient entouré le processus électoral, pointant du doigt des pratiques jugées illégales.
Selon les allégations portées par Tshimanga et son équipe, la distribution de jeeps aux députés provinciaux aurait été orchestrée dans le but d’influencer leur vote en faveur de Daniel Bumba. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, aurait admis avoir organisé cette distribution de véhicules, ce que les avocats de Tshimanga qualifient de corruption flagrante.
Cependant, les avocats de Daniel Bumba ont réfuté ces allégations, affirmant qu’il n’y avait aucune preuve concrète de corruption et que les véhicules avaient été distribués légitimement pour des raisons liées à leur parti politique. La Cour d’appel semble avoir accepté cet argument, en confirmant l’élection de Bumba avec une majorité de voix.
Malgré cette décision, les tensions politiques persistent à Kinshasa. Les partisans de Tshimanga restent convaincus que des pratiques douteuses ont influencé le résultat de l’élection, tandis que ceux de Bumba célèbrent la confirmation de sa victoire. Dans un contexte déjà fragile, cette controverse risque d’aggraver les divisions politiques au sein de la capitale congolaise.
Cette confirmation contestée de l’élection du gouverneur Daniel Bumba souligne les défis persistants auxquels est confrontée la démocratie en République démocratique du Congo, mettant en lumière la nécessité d’une transparence accrue et d’une réforme politique pour garantir des processus électoraux libres et équitables.