Les Jeux Olympiques de Paris 2024, dont la cérémonie d’ouverture a lieu vendredi 26 juillet, se dérouleront dans un contexte géopolitique marqué par des conflits majeurs, rendant dérisoire l’idée de trêve olympique.
Un début sous haute surveillance
Ce vendredi 26 juillet, en fin d’après-midi, une grande partie de la planète retiendra son souffle à l’ouverture des 33es Jeux Olympiques de l’ère moderne, à Paris. Pendant seize jours, les plus grands athlètes du monde se disputeront la gloire sous les yeux de 1,5 milliard de téléspectateurs. Les colombes de la paix s’envoleront dans le ciel parisien, le drapeau olympique sera hissé, les hymnes retentiront, et le président Emmanuel Macron prononcera les mots rituels pour déclarer officiellement ouverts les JO 2024.
Contexte géopolitique tendu
Cependant, ces Jeux se déroulent dans un monde fragmenté et sous tension. Les conflits en Ukraine et à Gaza, ainsi que l’invasion du Rwanda en République Démocratique du Congo (RDC) à travers le M23, dominent les préoccupations internationales, marquant un contraste saisissant avec l’idéal de paix et de fraternité olympique. La guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe, continue de faire rage, tandis que la bande de Gaza est ravagée par les affrontements entre Israël et le Hamas palestinien, faisant des dizaines de milliers de victimes civiles.
Appels à la trêve olympique ignorés
Sans trop d’illusions, Emmanuel Macron a tenté d’appeler à une trêve olympique pour ce JO 2024. Un appel commun avec le président chinois, Xi Jinping, avait été lancé lors de la visite de ce dernier en France en mai. Une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, votée en novembre 2023, soutenait également cet appel à la paix pendant les Jeux, perpétuant une tradition initiée lors des JO d’hiver de Lillehammer en 1994.
Voici la phrase corrigée :
Malheureusement, ces efforts ont été vains. Les conflits en cours n’ont montré aucun signe de répit. La Russie continue de progresser dans l’est de l’Ukraine malgré l’aide occidentale à Kiev, et un cessez-le-feu reste hors de portée à Gaza où la réponse d’Israël aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023 a causé plus de 39 000 victimes, tandis que le Rwanda continue à commettre des exactions à l’est de la RDC à travers ses troupes M23-FDLR.
Trêve humanitaire en RDC non respectée
Parallèlement, les États-Unis ont récemment demandé et obtenu une trêve humanitaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), initialement annoncée le 4 juillet 2024. Cette trêve de deux semaines, débutée le 5 juillet, visait à permettre aux organisations humanitaires d’accéder aux populations vulnérables affectées par le conflit entre l’armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda. Cependant, les rebelles n’ont pas respecté cette trêve.
Le 17 juillet 2024, les États-Unis ont prolongé cette trêve de quinze jours supplémentaires, la nouvelle échéance étant fixée au 3 août 2024. Cette prolongation vise à renforcer les efforts de paix dans la région, bien que des violations de la trêve aient été signalées sur le terrain.
Perspectives incertaines
À cette situation déjà tendue s’ajoute la campagne pour l’élection présidentielle américaine de novembre, qui pourrait voir le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, accroissant encore l’incertitude géopolitique mondiale.
Ainsi, alors que Paris s’apprête à accueillir le monde pour célébrer l’excellence sportive, l’ombre des conflits et des tensions internationales plane lourdement sur ces JO 2024. Le rêve olympique de paix et d’unité mondiale semble, pour cette édition, plus éloigné que jamais.