ITIE

Kinshasa, le 4 novembre 2024 – Sous le haut patronage de la Première Ministre Judith Suminwa, un atelier national de redynamisation de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) s’est ouvert ce lundi 4 novembre 2024, dans le chapiteau de l’Hôtel Pullman à Kinshasa. Cet événement de grande envergure réunit des représentants de l’État, des entreprises minières, des organisations de la société civile et des experts internationaux autour d’un objectif commun : renforcer la gouvernance des ressources naturelles en République Démocratique du Congo.

Un engagement renouvelé pour la transparence dans le secteur extractif

Parmi les invités de marque, Mark Robinson, directeur exécutif de l’ITIE International, a honoré l’atelier de sa présence, témoignant ainsi de l’engagement de la communauté internationale envers la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif en RDC. La Première Ministre a, quant à elle, rappelé l’importance de cette démarche pour un pays qui aspire à transformer ses vastes richesses naturelles en un véritable levier de développement économique et social.

Malgré une croissance soutenue de sa production minière depuis 2005, la RDC fait toujours face à d’importants défis pour convertir cette richesse en bénéfices tangibles pour ses citoyens. La gestion des ressources naturelles se heurte souvent à des dysfonctionnements institutionnels et des pressions économiques, freinant le développement durable du pays. L’ITIE, à laquelle la RDC a adhéré depuis 2005, vise à pallier ces obstacles en favorisant une transparence accrue dans le secteur extractif.

La Norme ITIE 2023 : vers une gouvernance améliorée

Cet atelier de cinq jours s’inscrit dans le cadre des objectifs de la Norme ITIE 2023, qui exige une transparence totale dans le secteur extractif. Cette norme s’articule autour de quatre axes majeurs : la lutte contre la corruption, la transition énergétique, l’impact environnemental et social, ainsi que la transparence des revenus au niveau national et local. Les participants sont invités à explorer comment cette norme peut être un levier de changement pour améliorer la gouvernance des ressources naturelles du pays.

« Nous avons les moyens et les ressources pour être un acteur clé dans la transition énergétique mondiale », a déclaré Judith Suminwa lors de son discours d’ouverture. Elle a également souligné que la RDC, grâce à ses ressources en forêts, en eau et en minerais stratégiques, dispose des atouts pour jouer un rôle central dans la transition vers une économie verte.

Un programme intensif pour des actions concrètes

Du 4 au 8 novembre, les représentants de l’État, les entreprises minières, les partenaires techniques, ainsi que les membres de la société civile, participeront à des séances plénières et des travaux de groupe axés sur des thèmes cruciaux pour l’avenir du secteur extractif en RDC. Les discussions porteront notamment sur la gouvernance des secteurs des mines et des hydrocarbures, ainsi que sur les enjeux de transparence dans le cadre de la transition énergétique. Un plan d’action concret est attendu à l’issue de ces échanges, visant à renforcer l’engagement de toutes les parties prenantes et à accélérer les réformes pour une gestion plus juste et durable des ressources.

Soutenue par la Coopération allemande et l’Union européenne, cette initiative marque une étape déterminante pour la RDC, qui s’engage à tirer pleinement profit de ses ressources au bénéfice de son peuple et à inscrire sa gestion des industries extractives dans une perspective de développement durable et de transparence accrue.

Vers une évaluation en 2026

L’évaluation des progrès de la RDC dans la mise en œuvre de la Norme ITIE est prévue pour janvier 2026. Cet atelier permettra de dresser un premier bilan des avancées et de définir les priorités pour les prochaines années. La mobilisation des parties prenantes autour de cet enjeu crucial pour l’avenir du pays témoigne de la volonté de la RDC d’améliorer sa gouvernance minière et de devenir un modèle de transparence en Afrique.