Kinshasa, 6 novembre 2024 – Ce mercredi, au Centre financier de Kinshasa, le Président Félix Antoine Tshisekedi, en tant que Magistrat Suprême, a lancé les États Généraux de la Justice congolaise, une initiative inédite organisée par le ministère de la Justice et Garde des Sceaux. Avec pour thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? », ces travaux visent à dresser un bilan approfondi du système judiciaire et à identifier des solutions concrètes.
Pendant huit jours, du 6 au 13 novembre 2024, près de 3 500 participants – magistrats, experts judiciaires nationaux et internationaux, activistes des droits de l’homme et universitaires – se réuniront pour analyser en profondeur les dysfonctionnements du système judiciaire congolais. Ce rassemblement inédit entend poser un diagnostic sans concession, une véritable « autopsie » du système judiciaire congolais.
Dans son discours d’ouverture, le Président Tshisekedi a souligné l’importance de cet événement en ces termes : « Cet événement crucial nous offre l’opportunité de scruter avec lucidité et honnêteté l’état de notre système judiciaire, d’identifier les défis qui entravent son fonctionnement et de tracer ensemble les voies de sa renaissance. » Insistant sur son engagement envers une justice réformée, le Chef de l’État a affirmé que sa présence marquait « le symbole de [son] engagement ferme à restaurer la justice de notre pays ».
Sous un ton déterminé, il a pris un engagement solennel pour l’avenir de la justice congolaise : « Notre justice sera purgée de ses fléaux pour que le salut du peuple congolais ne soit plus compromis par les intérêts égoïstes et corrompus », a-t-il déclaré, suscitant des applaudissements dans l’assemblée.
De son côté, le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba, a dressé un tableau des faiblesses structurelles de la justice congolaise, en évoquant des problèmes liés à la corruption, au manque de ressources et à l’influence politique. Cependant, il a insisté sur le fait que ces assises ne sont pas « un lieu de confrontation entre les parties prenantes mais plutôt un cadre de conscience politique ». À travers cette initiative, il espère poser les bases d’une nouvelle ère de justice au service du peuple.
Ces États Généraux de la Justice sont perçus comme une étape cruciale vers une réforme indispensable, un moment d’introspection pour le secteur judiciaire congolais. En réaffirmant leur volonté de voir émerger une justice intègre et équitable, les participants espèrent redonner confiance à la population congolaise dans ses institutions judiciaires.