La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a officialisé, ce mardi 09 janvier 2024, la victoire de Félix Antoine Tshisekedi à l’élection présidentielle de décembre 2023, avec un total de 13.058.962 voix, soit 73,47% des suffrages. Cependant, cette annonce n’a pas été sans controverses, avec des contestations émanant notamment du candidat Théodore Ngoy et de l’avocat Mpala David.
Lors d’une audience publique, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête en contestation des résultats déposée par Théodore Ngoy, qui avait terminé dernier à l’élection présidentielle. La requête a été déclarée « recevable mais non fondée » par la Cour, qui a également jugé la requête de l’avocat Mpala David « prématurée ». Les deux requérants avaient plaidé en faveur de l’annulation des scrutins et la mise en place d’une nouvelle commission électorale.
La Cour constitutionnelle a également pris la décision d’annuler la présidentielle dans les circonscriptions électorales de Masimanimba (Sud-ouest) et Yakoma (Nord-Ouest), où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait annulé les résultats des législatives le 31 décembre en raison de graves irrégularités.
La prestation de serment du président élu, Félix Antoine Tshisekedi, est prévue pour le 20 janvier 2024, conformément au calendrier électoral. Cette annonce intervient dans un contexte où le quadruple scrutin du 20 décembre, englobant les élections présidentielle, législatives nationales, provinciales et municipales, a été marqué par des allégations d’irrégularités. Des missions d’observation, dont celles des influentes églises catholique et protestante, ont signalé des anomalies tout au long du processus électoral.
Malgré les contestations et les zones d’ombre entourant le scrutin, Félix Antoine Tshisekedi se prépare à prendre les rênes du pays le 20 janvier, suscitant à la fois espoir et interrogations au sein de la population congolaise. Les prochaines semaines seront cruciales pour l’avenir politique de la RDC.