Dans une initiative sans précédent, le gouvernement de la République démocratique du Congo a récemment annoncé une série de mesures visant à réformer en profondeur l’administration publique du pays. Ces mesures, contenues dans un décret signé par le Premier Ministre sortant Jean-Michel Sama Lukonde et son Ministre de la Fonction Publique sortant Jean-Pierre Lihau, témoignent d’une volonté ferme de promouvoir la discipline et l’efficacité au sein des services gouvernementaux.
La décision la plus marquante de ce décret est le passage à la semaine de travail anglaise pour les agents de carrière des services publics. Désormais, ces agents seront tenus de travailler du lundi au vendredi, de 08 heures à 17 heures, avec une pause à 12 heures. Cette transition vise à instaurer une régularité dans les horaires de travail et à aligner le fonctionnement de l’administration publique sur les normes internationales.
En plus de la réorganisation des horaires de travail qui passe en Semaine Anglaise, le décret introduit également des sanctions plus strictes pour les retards, les absences injustifiées et les comportements non professionnels. Les agents qui accumulent six retards en un mois seront passibles de blâme, tandis que ceux qui totalisent deux absences avec préjudice grave à l’État pourraient être révoqués. De plus, l’utilisation des téléphones personnels et des réseaux sociaux pendant les heures de service est désormais interdite, sous peine de sanctions disciplinaires sévères, allant jusqu’à l’exclusion temporaire avec privation de salaire.
Malgré ces mesures strictes, le décret reconnaît la nécessité de flexibilité dans certains cas spécifiques, notamment pour les services spéciaux relevant de l’autorité ministérielle. Cependant, cela ne compromet en rien l’engagement du gouvernement à garantir le bon fonctionnement et la responsabilité des services publics.
Cette réforme majeure dans l’administration publique de la RDC marque un tournant significatif dans la quête de discipline, d’efficacité et de transparence gouvernementales. En instaurant des normes plus strictes et des sanctions dissuasives, le gouvernement démontre son engagement à offrir des services publics de qualité et à répondre aux attentes des citoyens congolais.