Dans la ville de Tshikapa, au cœur du Kasaï, une crise sociale secoue la succursale locale de la société de transport étatique TRANSCO. Depuis le mercredi 8 mai, les agents de cette agence ont décidé de suspendre leurs prestations, dénonçant le non-paiement de leurs avantages sociaux par la direction de l’entreprise.
Dans un mémorandum adressé à la direction générale de TRANSCO, les travailleurs de Tshikapa ont énuméré leurs revendications, parmi lesquelles figurent le règlement des frais de rentrée scolaire, la couverture médicale et d’autres avantages sociaux essentiels. Ils décrient également une gestion jugée inefficace de la part de leur chef d’agence, accusant ce dernier de favoritisme et de trafic d’influence.
Selon un agent interviewé par Radio Okapi, les pratiques observées au sein de l’agence locale divergent de celles des autres succursales de TRANSCO, malgré le caractère étatique de l’entreprise. Les agents dénoncent le non-paiement lors des jours fériés chômés et payés, ainsi que le refus de fournir des fonds pour la rentrée scolaire, une mesure pourtant essentielle pour de nombreuses familles.
En outre, le treizième mois, considéré comme un droit des employés, est souvent versé en retard voire omis, créant ainsi des tensions supplémentaires au sein de la communauté professionnelle. Les travailleurs de TRANSCO à Tshikapa estiment que ces pratiques vont à l’encontre des principes fondamentaux de l’entreprise étatique.
Face à cette situation, les agents ont sollicité l’intervention urgente de la direction générale de TRANSCO, du ministère des Transports et même de la Présidence de la République pour résoudre ce différend. Malgré les multiples tentatives de Radio Okapi pour contacter le chef d’agence de TRANSCO à Tshikapa et obtenir sa version des faits, aucune réponse n’a été obtenue jusqu’à présent.
Cette crise sociale chez TRANSCO à Tshikapa met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les travailleurs congolais, notamment en ce qui concerne le respect de leurs droits sociaux et économiques. Elle souligne également la nécessité d’une intervention rapide des autorités compétentes pour trouver une solution équitable et durable à cette situation préoccupante.