La question orale avec débat soulevée par le sénateur Denis Kambayi, sur la fin de l’embargo des productions des artistes musiciens congolais à l’étranger, principalement en France et en Belgique n’a pas été programmée ce lundi au sénat comme prévu.
Cette séance de plénière qui devrait recueillir les réponses de la ministre de la culture et arts, Catherine Katunga Furaha , est renvoyée à jeudi prochain par le bureau de la chambre haute du parlement.
Il sied de rappeler que dans son argumentaire le weekend dernier , Catherine Kathunga a évoqué les trois principaux acteurs qui sont concernés dans ce dossier, à savoir : les artistes musiciens, les combattants ainsi que les autorités congolaises.
Selon la ministre, le gouvernement congolais a accéléré les échanges avec les gouvernements de la Belgique et de la France afin de résoudre cette question. Ce, dans le cadre de la diplomatie.
Elle a également fait valoir le nouveau partenariat qui intègre la sécurité et la protection, attestant que les efforts sont fournis pour que cette situation cesse. Mme la ministre de la Culture, arts et patrimoine, a souligné que l’ensemble du gouvernement partageait la préoccupation du sénateur Denis Kambayi.
Par ailleurs, dans leurs interventions, plusieurs sénateurs ont souligné l’importance de la culture, surtout après la reconnaissance de la Rumba, par l’UNESCO, comme patrimoine mondial. Ils ont aussi questionné la ministre sur la stratégie mise en place par le gouvernement afin de rassembler la richesse culturelle congolaise.
Dans sa prise de parole, le sénateur She Okitundu a appelé le gouvernement à lier « diplomatie et fermeté » sur cette question. Par ailleurs, le sénateur Moleka a soulevé tout un questionnement : « qu’est-ce que les combattants reprochent réellement aux artistes congolais ? Quelle est la réception des artistes congolais face à ce reproche ? ».
On compte à ce jour plus de 10 ans de boycott des concerts des musiciens congolais en France et en Belgique.
Un comportement qui affaiblit la musique, grande image de la culture de la RDC. Des musiciens congolais réalisent des pertes énormes. Alors qu’ils ont principalement des effectifs très élevés dans leurs orchestres, l’interdiction des concerts en Europe porte des conséquences financières énormes pour les patrons de ces groupes musicaux.