Le mouvement rebelle de M23 a pris le contrôle de la cité de Bunagana (Nord-Kivu), depuis lundi 13 juin, avec l’appui militaire du Rwanda, selon un communiqué des Forces armées de la République du Congo (FARDC). Signalons que l’occupation de cette cité (Bunagana) intervient 10 ans après une autre occupation par la même rébellion.
Le porte-parole de l’ARC/M23 (le Major Willy NGOMA) a, dans un communiqué signé par lui, déclaré :
La prise de la cité de BUNAGANA n’est pas un acte prémédité de notre organisation car cela ne fait pas partie de nos objectifs. Cependant, face au harcèlement délibéré et à répétition subi par nos troupes de la part de cette coalition négative avec l’usage des canons à longue portée tirés à partir de BUNAGANA terrorisant la population civile et contraignant à l’exile des milliers d’habitants de cette contrée, nous avons décidé de prendre le contrôle de la cité de BUNAGANA pour faire taire ladite menace et encourager ainsi la population à regagner leurs domiciles.
Major Willy NGOMA, porte-parole de l’ARC/M23
Néanmoins, ce mouvement rebelle réaffirme, dans un document devenu viral sur les réseaux sociaux, son engagement à poursuivre la recherche de la réponse à ses revendications par des voies pacifiques :
« Nous demandons, une fois de plus, au Président de la République, Son Excellence Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo de saisir cette opportunité pour mettre fin à la violence que provoque cette guerre inutile et ouvrir les négociations directes avec notre Mouvement conformément au conclave de quatre Chefs d’Etat tenu à Nairobi le 8 Avril 2022 et soutenu par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour éteindre définitivement le conflit ».
Major Willy NGOMA, porte-parole de l’ARC/M23
Par ailleurs, il menace de refaire à toute attaque provenant des FARDC.
« Nous avertissons la coalition FARDC-FDLR-Groupes armés locaux qu’en cas d’une nouvelle menace contre les positions tenues par notre Mouvement ou contre la quiétude de la population civile, nos troupes ont reçu l’ordre de poursuivre et anéantir la menace quel que soit le lieu de sa provenance. Nous ne supporterons pas non plus les appels à la violence, au meurtre, à la haine, à la division et à la xénophobie portés actuellement par les officiels du pays et les membres de la coalition FARDC-FDLR et Groupes armés locaux car ils constituent une sérieuse menace à la cohésion sociale, à la cohabitation pacifique entre les communautés et à la stabilité de la région ».
Major Willy NGOMA, porte-parole de l’ARC/M23