Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, a appelé, au cours du cinquante-huitième Conseil des ministres de vendredi dernier, les Congolaises et Congolais à « respecter l’ordre établi et à éviter de tomber dans le piège de la xénophobie ».
Le Chef de l’Etat qui a présidé cette réunion, en visioconférence depuis son bureau de la Cité de l’Union africaine, a également souligné dans sa communication que « les faciès des uns ou des autres ne doivent pas ouvrir la voie à la discrimination ou aux menaces ».
Le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement a indiqué, dans le compte rendu dudit conseil,
que, pour ce faire, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a chargé le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur de suivre de très près cette question.
Faisant allusion à la résurgence des attaques menées par le M23 à la base de différentes réactions à travers le pays, le Commandant suprême des FARDC a salué, selon le porte-parole, la bravoure de vaillants militaires engagés aux fronts ainsi que le soutien manifeste dont la population congolaise fait preuve au quotidien.
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a souligné, en outre, qu’ « il est plus que jamais temps de mettre de côté toutes nos divergences, et de nous mobiliser derrière nos forces de sécurité et de défense pour défendre l’unité et l’intégrité de notre pays », tout en exprimant la solidarité de toute la nation aux compatriotes déplacés victimes des violences dans la partie orientale du pays.
« Le Président de la République a tenu à rassurer le peuple Congolais qu’il ne ménage aucun effort tant sur le plan militaire que diplomatique pour que la paix et la sécurité soient rapidement rétablies, et que les agresseurs soient boutés
hors de notre territoire », a fait savoir enfin le porte-parole du gouvernement.
Bannissement de tout discours de haine
Au lendemain de cette cinquante-huitième réunion du Conseil des ministres, le gouvernement, à travers les services spécialisés et la Police nationale congolaise, s’est mis à réprimander tous les inciviques menaçant de s’en prendre aux Tutsis, dans la capitale, comme à l’intérieur du pays.
« Toutes les dispositions sont prises pour contrer toute initiative allant dans le sens d’une sorte de chasse contre des communautés », a martelé, dimanche sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur.
Daniel Aselo Okito a précisé que les Congolais devaient éviter les actes de stigmatisation et ceux s’apparentant à une sorte de chasse aux sorcières.
Par ailleurs, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) s’est penchée sur la question, le samedi 18 juin, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le discours de haine.
Sa cheffe, Bintou Keita a, pour ce faire, appelé les Congolais à « privilégier le vivre-ensemble et à bannir le message de haine et toute forme de discrimination, en ce moment, où le pays fait face aux rebelles M23 dans sa partie Est ».