La multiplication des initiatives citoyennes tendant à solliciter la candidature de Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, ainsi que les visites incessantes des personnalités politiques occidentales à l’hôpital de Panzi, ne laissent plus aucun doute sur l’annonce imminente d’une candidature à la présidentielle de 2023.
Après la sollicitation d’un groupe d’intellectuels Congolais composé de professeurs d’universités, c’est le tour de femmes de la province du Sud-Kivu à joindre leur voix.
Venues de la chefferie de Kaziba, ces femmes se sont décidées de mobiliser une caisse en vue de payer la caution du docteur responsable de l’hôpital de Panzi.
Nous avons voulu par cette action, exprimer notre soutien et accompagnement à la candidature de Mukwege, déclarent-elles. Ainsi, expliquent-elles, les femmes ont décidé de payer sa caution, et pour cela une caisse a été créée.
Un pari très risqué pour le réparateur des femmes de violences sexuelles, et ce, dans la mesure où l’homme est loin d’être un populiste, et ne dispose pas d’une base électorale identifiée. Tout à imaginer, et à construire…. Mais le temps risque de faire sérieusement défaut, quant à ce.
Cette faiblesse pourrait être compensée grâce aux soutiens, comme celui de ces femmes qui argumentent que “Il est le seul qui peut résoudre tous les problèmes de la RDC.” “Nous croyons qu’avec son combat contre les violences faites aux femmes, il peut aider notre pays à retrouver la paix et le développement ”, soutiennent-elles.
Dans un message publié récemment, Dénis Mukwege a fait savoir que “si le peuple prend conscience et s’organise… je pourrais considérer son appel.”