La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publics les noms de 477 députés nationaux sur les 500 qui composeront l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Cette annonce intervient après les élections législatives nationales de décembre dernier. Bien que cette publication soit un pas en avant, des défis subsistent en raison d’irrégularités et d’insécurités qui ont marqué le processus électoral.
Les chiffres clés
Les résultats des législatives, présentés par circonscription électorale, révèlent un total de 17.976.551 suffrages valablement exprimés au niveau national, avec un taux de représentativité de 1% nécessaire pour la validation des résultats. 44 partis et regroupements politiques ont atteint ce seuil, garantissant une diversité au sein de l’Assemblée.
L’UDPS/Tshisekedi en tête
Le parti UDPS/Tshisekedi se positionne en tête, remportant le plus grand nombre de sièges. Toutefois, des questions persistent quant à la circonscription électorale de Mobayi Mbongo dans le Nord-Ubangi, dont les résultats ont été inclus dans la décision de la CENI, malgré une apparente omission lors de la lecture publique.
Nouvelles figures et réélections
L’Assemblée nationale accueillera de nouvelles figures, témoignant d’une évolution dans le paysage politique. Notamment, quatre candidats députés ayant également concouru à l’élection présidentielle ont réussi à obtenir des sièges à l’Assemblée nationale. Parmi eux, Matata Ponyo Mapon, Constant Mutamba, Jean-Claude Baende, et Adophe Muzito, qui apporteront leur expérience présidentielle à la législation nationale.
Contentieux électoraux
Le processus électoral n’est pas sans controverses, comme en témoigne le cas de Justin Kalumba, initialement parmi les 82 candidats aux législatives dont les suffrages ont été annulés par la CENI pour fraude électorale. Cependant, une source affirme que Kalumba a obtenu gain de cause après avoir déposé un recours à la CENI, laissant en suspens une décision sur sa réhabilitation.
Défis persistants
La liste des députés nationaux demeure incomplète en raison d’élections annulées dans certaines circonscriptions pour fraude, notamment à Masimanimba au Kwilu et Yakoma au Nord-Ubangi. De plus, des zones comme Kwamouth dans le Maï-Ndombe, ainsi que les territoires de Masisi et Rutshuru au Nord-Kivu, n’ont pas pu organiser d’élections en raison de l’activisme de groupes armés, soulignant la persistance des défis sécuritaires.
Bien que la publication des résultats des élections législatives représente une étape cruciale pour la démocratie en RDC, les défis persistants nécessitent une attention continue. La consolidation de la représentation politique, la résolution des contentieux électoraux et la gestion des défis sécuritaires demeurent des priorités pour assurer un avenir politique stable et inclusif pour le pays.