Kinshasa, le 05 avril 2024, le processus de formation du gouvernement Suminwa en République Démocratique du Congo est sérieusement compromis par les querelles politiques et l’égoïsme des acteurs politiques, mettant ainsi en péril les aspirations démocratiques et le bien-être du peuple congolais.
Depuis la nomination de Judith Suminwa comme Premier ministre le 28 février dernier, le pays demeure dans l’attente de la constitution d’un gouvernement opérationnel. Un retard qui alimente l’indignation et les inquiétudes au sein de la population, déjà éprouvée par des années d’instabilité politique et de défis socio-économiques.
L’écho des frustrations a résonné avec force lorsque le président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), Jean-Claude Katende, a pointé du doigt l’égoïsme et la cupidité des politiciens congolais comme les principales causes de ce blocage. Selon lui, la classe politique se livre à une lutte acharnée pour s’attribuer les postes ministériels les plus lucratifs, reléguant ainsi l’intérêt du peuple au second plan.
Cette situation, bien loin d’être anodine, a des conséquences graves pour le pays. Le retard dans la mise en place du gouvernement retarde également la mise en œuvre des politiques publiques nécessaires au développement socio-économique de la nation. Les secteurs clés tels que l’éducation, la santé et l’emploi en pâtissent, privant ainsi les citoyens congolais des services essentiels dont ils ont désespérément besoin.
Face à cette impasse, Jean-Claude Katende exhorte la classe politique congolaise à faire preuve de responsabilité et à privilégier l’intérêt général sur leurs ambitions personnelles. De même, il en appelle au président Félix Tshisekedi pour qu’il prenne des mesures urgentes afin de débloquer la situation et de permettre au pays de retrouver le chemin de la stabilité et du progrès.
Dans un pays où les défis sont nombreux et où les attentes du peuple sont grandes, il est impératif que les dirigeants politiques mettent de côté leurs intérêts personnels pour travailler ensemble au bénéfice de tous. L’ASADHO et d’autres organisations de la société civile restent vigilantes, rappelant aux acteurs politiques leurs responsabilités envers le peuple congolais et l’avenir de la nation.
La République Démocratique du Congo mérite un gouvernement qui agisse avec intégrité, responsabilité et engagement envers le bien-être de ses citoyens. Le temps est venu pour que les politiciens congolais mettent de côté leurs querelles partisanes et œuvrent ensemble pour réaliser cette vision commune.