Kinshasa, le 28 juin 2024 – Les événements se sont précipités dans l’affaire Stever Construct, qui secoue la République Démocratique du Congo. Après la mise sous mandat d’arrêt provisoire de François Rubota et Mike Kasenga, deux complices présumés de Nicolas Kazadi, l’ancien ministre des Finances et député national élu du territoire de Miabi dans le Kasaï Oriental se retrouve au cœur du scandale.
Le double dossier des forages et des lampadaires, impliquant des malversations financières de plus de 100 millions de dollars, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Ce vendredi matin, la réquisition du Procureur général de la Cour de cassation a atterri sur la table du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
En réponse à cette réquisition, le président de la commission ad hoc, bien que momentanément empêché, a vu son vice-président signer et déposer le rapport d’audition sur la table de Vital Kamerhe. Après un examen minutieux du dossier et en raison des indices sérieux de culpabilité relevés par la Cour, le bureau de Vital Kamerhe, statuant en période de vacances parlementaires, se prépare à lever les immunités de Nicolas Kazadi.
Cette levée d’immunité permettra aux autorités judiciaires de poursuivre sans entrave l’ancien ministre, désormais député, dans cette affaire de corruption majeure. Selon des sources proches du dossier, Nicolas Kazadi risque d’être incarcéré aux côtés de son fils Jacques Kazadi et de Samba Bathily, tous deux accusés d’avoir joué des rôles clés dans cette magouille financière.
La confrontation des prévenus a révélé de nombreuses contradictions dans les chiffres avancés, mettant en lumière le rôle de Jacques Kazadi, bien qu’il ne remplisse aucune fonction officielle. Son implication avait déjà été citée par Gabriel Mokia dans une affaire de rétro-commission, où il aurait exigé 700 000 USD pour accélérer le processus de paiement de dettes.
Ce développement met en évidence l’étendue de l’influence et de l’implication des membres de la famille Kazadi dans des affaires financières douteuses. Les révélations de contradictions péremptoires lors des confrontations judiciaires ont renforcé les soupçons et accéléré les procédures contre les principaux protagonistes.
Face à cette situation, le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption et à promouvoir la transparence. « Aucun acte de corruption ne sera toléré. Nous soutenons pleinement les efforts de la justice pour faire toute la lumière sur cette affaire et punir les coupables, » a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, suit de près cette affaire, conscient des implications politiques et économiques pour le pays. La communauté internationale et les partenaires financiers de la RDC observent également avec une attention particulière, soucieux de l’impact potentiel sur leurs investissements et leur coopération avec Kinshasa.
La levée imminente des immunités de Nicolas Kazadi marque une étape cruciale dans cette affaire, démontrant la détermination des autorités congolaises à lutter contre la corruption à tous les niveaux. La population congolaise et la communauté internationale attendent avec impatience la suite des événements, espérant que justice sera rendue et que la transparence prévaudra.
L’affaire Stever Construct, avec ses ramifications complexes et ses révélations scandaleuses, met en lumière les défis auxquels la RDC est confrontée dans sa lutte contre la corruption. La levée des immunités de Nicolas Kazadi et les poursuites judiciaires contre les principaux acteurs de cette affaire sont des étapes cruciales vers la restauration de la confiance publique et la promotion de la bonne gouvernance.