Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a pris une mesure drastique à l’encontre du pasteur Baraka Mugusho, suspendant à titre conservatoire toutes ses apparitions dans les médias pour une durée de 70 jours. Cette décision, applicable sur tous les médias opérant en République Démocratique du Congo ainsi qu’à l’étranger, a été officialisée après une réunion du bureau du CSAC tenue le 25 juin 2024.
Le pasteur Baraka Mugusho, dirigeant de l’église « Ministère du Parlement Céleste », est accusé d’avoir proféré des injures à l’encontre de la population kinoise à travers les médias. Le CSAC a estimé que ses propos étaient non seulement inappropriés mais aussi nuisibles à la cohésion sociale et au respect dû aux citoyens.
Selon l’acte du CSAC, la suspension du pasteur Baraka Mugusho prend effet immédiatement à compter de sa notification. La correspondance officielle stipule :
« Est suspendu sur tous les médias nationaux et étrangers opérant en République Démocratique du Congo pour une durée de 70 jours à dater de sa notification, l’acteur social Baraka Mugusho. Les directeurs de programmes de tous les médias émettant sur l’ensemble du territoire national ainsi que l’hébergeur Tik-Tok sont interdits d’accorder leur espace au précité pasteur Baraka. »
En plus de la suspension, le CSAC a convoqué le pasteur Baraka Mugusho à son Secrétariat d’instruction le mardi 2 juillet 2024, à 12h30 précises. Lors de cette audience, le pasteur aura l’occasion de présenter ses moyens de défense concernant les manquements qui lui sont reprochés.
Par ailleurs, le CSAC a sollicité l’intervention du procureur général près la Cour de cassation pour garantir la bonne exécution de cette mesure.
Cette décision du CSAC suscite diverses réactions au sein de la population et des observateurs des médias. Certains soutiennent cette mesure en raison de la gravité des propos tenus par le pasteur, tandis que d’autres s’interrogent sur la liberté d’expression et la nécessité de dialogues plus constructifs.
Le pasteur Baraka Mugusho se retrouve ainsi au centre d’une controverse médiatique et juridique, avec une suspension sévère qui souligne l’engagement du CSAC à réguler le contenu diffusé par les médias et à protéger la dignité des citoyens congolais. L’issue de cette affaire dépendra en grande partie des arguments que le pasteur présentera lors de sa convocation et des décisions subséquentes prises par les autorités compétentes.