Genocost Lihau

Kinshasa, à l’instar de Kisangani et de nombreuses autres villes de la République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa a commémoré le Génocide Congolais (Genocost) ce vendredi 2 août 2024 au Palais du Peuple. Cette cérémonie solennelle, présidée par le Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Lihau Ebua, a réuni des autorités locales et nationales pour rendre hommage aux millions de victimes des violences sexuelles et des crimes contre la paix, survenus en RDC.

Le Genocost, institué par la loi n°22/065 de 2022, est une journée nationale de commémoration fixée au 2 août pour honorer la mémoire des victimes des atrocités commises sur le sol congolais. Cette date rappelle les affrontements meurtriers entre les armées rwandaise et ougandaise en l’an 2000, qui ont causé des pertes humaines et des destructions considérables en RDC. Le gouvernement a décrété cette journée pour se souvenir des souffrances endurées par la population et pour sensibiliser la communauté nationale et internationale sur l’importance de la paix et de la justice.

Lors de son allocution, Jean-Pierre Lihau Ebua a déclaré : « Nous nous souvenons des victimes d’hier et d’aujourd’hui car les massacres continuent avec cette énième agression du Rwanda sur le territoire congolais. » Cette déclaration fait écho aux récentes tensions et violences dans l’est de la RDC, où des affrontements continuent de causer des souffrances aux populations locales.

La cérémonie a vu la participation de nombreuses autorités, parmi lesquelles Anthony Nkinzo Kamole, Directeur de cabinet du Chef de l’État. Leur présence témoigne de l’engagement du gouvernement congolais à reconnaître et à commémorer les tragédies passées tout en travaillant à prévenir de futures violences.

Le Genocost est non seulement une journée de mémoire, mais aussi un appel à l’action pour mettre fin aux conflits armés et aux violences sexuelles qui continuent de sévir en RDC. Les autorités congolaises espèrent que cette commémoration nationale contribuera à sensibiliser le monde entier à la nécessité de justice pour les victimes et de paix durable dans la région.