Bruxelles, Belgique – Lors d’un entretien accordé à Radio Top Congo depuis Bruxelles, où il séjourne pour des raisons de santé, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a formulé de graves accusations à l’encontre de son prédécesseur, Joseph Kabila. Selon Tshisekedi, Kabila jouerait un rôle déterminant dans la persistance de la crise sécuritaire qui ravage l’Est du pays en soutenant l’Alliance du Fleuve Congo (AFC).
Accusations et contexte
« Joseph Kabila a boycotté le processus électoral de 2023 et prépare l’insurrection. AFC, c’est bien lui », a affirmé Félix-Antoine Tshisekedi, accusant son prédécesseur d’encourager l’instabilité dans la région. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues et de violence persistante dans l’Est de la RDC, où diverses factions rebelles, y compris le M23, sont actives.
Appel à l’unité nationale
Félix-Antoine Tshisekedi a également salué l’attitude de certains opposants politiques tels qu’Adolphe Muzitu et Denis Mukwege, qui reconnaissent les efforts de son gouvernement pour améliorer le bien-être de la population congolaise. Le Président a exhorté les Congolais à s’unir pour faire face à l’agression rwandaise qui contribue à la déstabilisation de la région orientale du pays.
Rejet de tout dialogue avec le M23
Dans ses déclarations, Tshisekedi a fermement exclu toute possibilité de dialogue avec les rebelles du M23, qu’il accuse de collaborer avec l’AFC et l’armée rwandaise pour déstabiliser la RDC. « Au grand jamais tant que je serai Président de la RDC, je n’aurai en face de moi la délégation du M23 pour négocier. Je vais parler avec le Rwanda pour demander à M. Kagame ce qu’il a contre mon peuple », a-t-il affirmé, soulignant son engagement à ne pas céder aux pressions des groupes rebelles.
Confiance dans le processus de Luanda
Malgré les défis, Félix-Antoine Tshisekedi s’est montré optimiste quant à la capacité de la RDC à surmonter la crise actuelle grâce au processus de Luanda. Ce cadre de négociations, impliquant plusieurs acteurs régionaux, vise à trouver une solution durable à la crise dans l’Est du pays.
Les déclarations de Félix-Antoine Tshisekedi mettent en lumière les profondes divisions politiques et les défis sécuritaires auxquels est confrontée la RDC. En accusant directement son prédécesseur de complicité dans la crise actuelle, Tshisekedi espère mobiliser un soutien national et international pour renforcer la stabilité et la paix dans la région. Reste à voir comment ces accusations influenceront la dynamique politique et sécuritaire en RDC dans les mois à venir.