Le Syndicat national des chefs des travaux et assistants des services académiques (SYNACASS) a confirmé, ce mercredi, la tenue de sa grève nationale prévue pour le 9 décembre 2024. Cette mobilisation, soutenue par le Ban Syndical de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), vise à dénoncer le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans les accords de Bibwa 1 et 2.
Des promesses en suspens
Signés pour améliorer les conditions de travail et les infrastructures des établissements d’enseignement supérieur, les accords de Bibwa 1 et 2 étaient porteurs de réformes majeures. Ils prévoyaient une revalorisation salariale des enseignants et assistants, des améliorations dans les conditions d’apprentissage des étudiants, ainsi que la modernisation des infrastructures académiques. Cependant, le SYNACASS accuse le gouvernement d’avoir failli à ses promesses, laissant le personnel académique et les étudiants dans une situation précaire.
« Les augmentations salariales n’ont pas été versées, et les infrastructures restent dans un état déplorable. Nous ne pouvons plus tolérer cette indifférence », s’insurge un responsable du syndicat dans un communiqué.
Un secteur en crise
Le SYNACASS, représentant des chefs des travaux et assistants académiques, estime que cette grève est devenue une nécessité pour obtenir des résultats concrets. Le mouvement, qui s’étendra à toutes les institutions d’enseignement supérieur du pays, risque de perturber considérablement les activités académiques, notamment les examens et les cours.
Pour les étudiants, déjà confrontés à des défis multiples, cette grève pourrait aggraver leur situation. Certains expriment leur soutien aux revendications des enseignants, tandis que d’autres craignent un allongement du calendrier académique. « C’est un sacrifice nécessaire pour des universités meilleures », confie un étudiant de l’Université de Kinshasa.
Ouverture au dialogue mais avec des garanties
Malgré le ton ferme, le SYNACASS appelle le gouvernement à une reprise rapide des négociations. Cependant, le syndicat insiste sur des discussions basées sur des actions concrètes. « Nous sommes prêts à dialoguer, mais cette fois, nous exigeons des résultats immédiats et tangibles », a déclaré un porte-parole du syndicat.
Un test pour le gouvernement
Face à cette mobilisation, le gouvernement est attendu au tournant. Sa capacité à répondre aux revendications du SYNACASS déterminera l’issue de ce bras de fer, qui pourrait soit marquer une avancée dans les relations entre l’État et les syndicats, soit exacerber les tensions dans un secteur déjà fragilisé.
Le 9 décembre sera une date clé pour l’enseignement supérieur en République Démocratique du Congo, mettant en lumière l’urgence de résoudre les problèmes structurels qui minent ce secteur vital pour l’avenir du pays.