Kinshasa, 24 mai 2025 – La République démocratique du Congo (RDC) s’apprête à franchir une étape majeure dans sa politique commerciale en ratifiant l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation des échanges. Cette décision, annoncée lors de la 44e réunion du Conseil des ministres le 23 mai 2025, vise à moderniser le commerce extérieur du pays et à renforcer son intégration dans le système commercial mondial.
Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a souligné que la ratification de cet accord permettra à la RDC de simplifier, moderniser et harmoniser ses processus d’exportation, d’importation et de transit. Il a ajouté que cette démarche constitue une opportunité de réforme structurante pour l’économie congolaise, en facilitant la diversification économique, l’industrialisation et la stimulation de l’investissement étranger.
L’accord sur la facilitation des échanges, adopté en 2013 et entré en vigueur en 2017, vise à réduire les obstacles administratifs au commerce international. Pour la RDC, sa ratification devrait permettre de moderniser les infrastructures logistiques, de réduire les délais de transit et d’accroître la compétitivité du pays sur les marchés régionaux et internationaux.
Selon les estimations de la Banque mondiale, la mise en œuvre de cet accord pourrait réduire de 14,3 % en moyenne les coûts liés aux procédures douanières. Pour la RDC, dont les exportations de minerais représentent une part importante des recettes d’exportation, ces gains pourraient être significatifs.
Le gouvernement congolais envisage également de mobiliser des ressources pour moderniser ses postes frontaliers et former les agents publics aux nouvelles procédures. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire de la RDC une plateforme logistique régionale et à renforcer ses capacités administratives et institutionnelles.
La ratification de l’accord sur la facilitation des échanges s’inscrit dans le cadre des engagements de la RDC envers l’OMC, dont elle est membre depuis le 1er janvier 1997. Elle témoigne de la volonté du pays de s’intégrer davantage dans le commerce international et de tirer parti des opportunités offertes par la mondialisation.