Kinshasa, 21 juin 2025 – Lors de sa 48ᵉ réunion ordinaire tenue le 20 juin 2025 à Kinshasa, le Conseil des ministres a pris acte d’un ensemble de mesures destinées à relancer la Société Anhui Congo d’Investissement Minier (SACIM), implantée à Miabi, dans le Kasaï Oriental, confrontée à une crise opérationnelle et sociale majeure.
Bilan préoccupant et contexte
Malgré une production mensuelle d’environ 250 000 carats, la SACIM faisait face à de graves difficultés imputables à des contraintes commerciales imposées depuis février 2022. L’arrêté ministériel n° 00049/CAB.MIN/MIN/01/2022 obligeait la société à réserver ses ventes à quelques acheteurs agréés par le CEEC, provoquant une chute des revenus.
Les conséquences ont été lourdes : des arriérés de salaires allant jusqu’à 13 mois, des retards fiscaux et des tensions sociales, jusqu’à provoquer des mouvements de protestation parmi les travailleurs.
Mesures gouvernementales approuvées
Pour redresser la situation, un nouvel arrêté ministériel, signé le 2 juin 2025, supprime les restrictions et rétablit la liberté de commercialisation des diamants, conformément au Code minier en vigueur. Un moratoire de trois mois avait également été accordé en mai dernier pour permettre une relance progressive.
Performances minières récentes
Les données officielles de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM) révèlent des résultats encourageants :
- 334 505,81 carats produits au 1er trimestre 2025 ;
- Soit près de 97 % de la production industrielle nationale, contre 9 543,63 carats (3 %) pour la Minière des Bakwanga (MIBA).
Enjeux et perspectives
Le gouvernement espère que ces réformes permettront à la SACIM de stabiliser sa situation financière, de résorber les arriérés de salaires, et de renforcer la paix sociale dans la région du Kasaï Oriental.
Par ailleurs, la SACIM ayant déjà montré sa capacité de production, une commercialisation assouplie pourrait dynamiser les recettes fiscales et attirer de nouveaux investissements dans le secteur minier.