Un accord de paix salué comme « historique » a été signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sous la médiation des États-Unis. Mais à peine l’encre de la signature séchée, les premières conditions réapparaissent.
Malgré une satisfaction affichée par les deux parties, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a tenu à préciser que la levée des mesures défensives prises par Kigali reste subordonnée à la neutralisation totale des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé hostile au régime rwandais et actif dans l’est congolais depuis des décennies.
« La stabilité régionale ne pourra être assurée sans l’éradication de cette menace persistante », a déclaré le chef de la diplomatie rwandaise.
Ce rappel met en lumière les défis qui attendent l’exécution de cet accord ambitieux, qui prévoit notamment :
- la fin des hostilités,
- le désarmement des groupes armés,
- le retrait des troupes étrangères,
- le retour des déplacés,
- et la mise en place d’un mécanisme de sécurité conjoint.
Pour l’instant, l’opinion publique et les partenaires internationaux observent avec prudence. Le succès de ce processus dépendra de la sincérité des engagements pris et de la capacité des deux États à traduire les promesses en actes sur le terrain.