Le palais présidentiel de Libreville a été le théâtre d’une cérémonie de prestation de serment ce lundi 4 septembre 2023, alors que le général Oligui Nguema a été officiellement investi en tant que nouveau chef de l’État du Gabon, dans un contexte de sécurité renforcée.
La scène avait été précédée par des événements dramatiques survenus mercredi 30 septembre 2023, lorsque le président Ali Bongo a été renversé par un coup d’État militaire, suite à des élections hautement contestées. La décision de la Cour constitutionnelle de déclarer Ali Bongo vainqueur avait déclenché une vague de protestations, alimentée par des allégations de fraude électorale.
La cérémonie de prestation de serment du général Oligui Nguema s’est déroulée dans un climat électrique. Les ministres du gouvernement d’Ali Bongo ont été accueillis par des huées venant des partisans du coup d’État. Dans les rues de Libreville, de nombreux Gabonais, jeunes et vieux, ont scandé « Liberté », exprimant ainsi leurs espoirs de changement.
La parade militaire qui a suivi la prestation de serment a été marquée par une démonstration de force, avec des soldats disposant ostensiblement leurs armes sur le sol. Cette démonstration semblait être une réponse directe aux récents événements et à l’agitation politique qui a secoué le pays.
Cependant, l’ascension rapide du général Oligui Nguema suscite des inquiétudes. Le fait que le chef de la junte soit un cousin du président déchu Ali Bongo a suscité des interrogations quant à l’authenticité des intentions derrière le coup d’État. Certains observateurs ont émis l’hypothèse que la prise de pouvoir pourrait être une manœuvre visant à maintenir la famille Bongo au pouvoir et à préserver son influence au Gabon.
Dans l’ensemble, le coup d’État semble bénéficier d’un certain soutien populaire, alimenté par le mécontentement croissant à l’égard du régime précédent. Cependant, la stabilité future du Gabon reste incertaine, et de nombreuses questions demeurent sans réponse quant à la gouvernance du pays sous le nouveau leadership.
La communauté internationale surveille de près la situation au Gabon, appelant à la retenue et au respect des droits de l’homme. Les développements à venir auront des répercussions importantes non seulement pour le Gabon, mais aussi pour la région de l’Afrique centrale.