Le président sortant de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a officiellement annoncé sa candidature pour un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 29 juin prochain. Dans une lettre adressée à ses compatriotes, Ghazouani a appelé à renouveler la confiance en lui et a présenté ses priorités pour l’avenir du pays, notamment la consolidation de l’unité nationale, l’amélioration des conditions de vie des plus démunis, la garantie de la sécurité et de la stabilité, ainsi que la lutte contre la corruption.
Cette annonce survient dans un contexte où la Mauritanie a connu une transition démocratique en 2019 après des décennies de coups d’État. Malgré les avancées en matière de stabilité politique et de sécurité, des défis persistent, notamment en ce qui concerne le développement socio-économique et la lutte contre la corruption.
L’opposition, représentée notamment par Biram Ould Dah Ould Abeid, se prépare également pour la compétition électorale. Ould Abeid, un militant des droits de l’homme et critique virulent du régime, a déclaré sa candidature et a appelé à une rupture avec les politiques du passé. Il a souligné la nécessité de sortir la Mauritanie des obstacles qui entravent son développement, notamment la mauvaise gouvernance, l’impunité des crimes à visée raciste et l’accroissement des injustices envers les citoyens d’origine subsaharienne.
Cependant, Ould Abeid et d’autres candidats expriment des préoccupations quant à l’équité du processus électoral, pointant du doigt des lacunes dans le fichier électoral et des doutes sur l’impartialité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La campagne électorale officielle débutera mi-juin, marquant le début d’une période cruciale pour la démocratie mauritanienne. Les électeurs seront confrontés à un choix entre la continuité avec Ghazouani ou le changement proposé par l’opposition, dans un pays en quête de progrès et de stabilité.