La Cour constitutionnelle a procédé ce mardi 10 mai au tirage au sort pour renouveler le tiers de sa composante, comme le veut chaque trois ans la Constitution.
Surprise : Dieudonné Kaluba a été tiré au sort. Il perd à ce titre sa qualité de président de cette haute juridiction, mais aussi de juge. Ce, une année seulement après sa nomination.
Ses proches crient au scandale et parle d’une mascarade, « irrégularité et fraude suicidaire pour l’état de droit ». A les en croire, le président de la Cour n’est jamais concerné par le tirage au sort. Il pouvait perdre sa qualité de président, mais pas celui de juge.
Selon les révélations de Jeune Afrique, c’est le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi qui a personnellement demandé le départ de Dieudonné Kaluba.
Des sources proches du dossier renseignent que tout est parti de la décision de la Cour constitutionnelle de se déclarer « incompétente » dans l’affaire Bukanga Lonzo impliquant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui s’est déclaré la semaine dernière candidat à la présidentielle de 21023. D’autres parlent d’une pression de Vital Kamerhe qui auraient conditionné son soutien à Fatshi pour 2023 au départ de Dieudonné Kaluba, celui-là même qui l’a cloué, comme avocat général de la république, dans le fameux « procès 100 jours ».
Evariste-Prince Funga, issu du Conseil supérieur de la magistrature, a lui-aussi été tiré au sort et quitte la Cour constitutionnelle. Le juge Mongulu T’apangane Polycarpe qui vient de décéder venait du Parlement.