La scène politique congolaise est une fois de plus secouée par des tensions au sein de l’opposition parlementaire, alors que des divergences profondes émergent concernant le choix du prochain rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale. Les partis Ensemble pour la République et la Dynamique Progressiste Révolutionnaire de l’Opposition (DYPRO) se retrouvent au cœur d’une lutte politique intense, mettant en lumière les divisions internes et les ambitions divergentes des différentes factions de l’opposition.
Lors d’un café politique tenu ce vendredi 26 avril 2024 à Kinshasa, le député national Constant Mutamba, représentant de la DYPRO, a révélé l’absence de consensus entre les forces politiques de l’opposition parlementaire, en particulier entre Ensemble pour la République et la DYPRO, pour le poste de rapporteur adjoint au bureau de l’Assemblée nationale. Mutamba a accusé Ensemble pour la République de rejeter les résultats des élections précédentes et a souligné le rôle de la DYPRO dans la crédibilisation du processus électoral.
La DYPRO a catégoriquement refusé que le parti politique de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, prenne le poste en question, arguant que c’est à eux, en tant que DYPRO, qu’il revient de le pourvoir. Face à l’absence de consensus, la DYPRO a annoncé son intention de présenter son propre candidat pour le poste de rapporteur adjoint lors des prochaines élections au bureau de l’Assemblée nationale.
Les tensions ont été exacerbées par des accusations mutuelles. Constant Mutamba a dénoncé ce qu’il considère comme des manœuvres du parti de Moïse Katumbi visant à s’emparer du poste. Il a également critiqué Ensemble pour la République, les accusant d’hypocrisie et appelant à plus de transparence de leur part.
En outre, le leader de la DYPRO a appelé à l’annulation des élections des gouverneurs et sénateurs en raison de soupçons de corruption, critiquant l’indifférence de la justice face à ces pratiques, ajoutant une dimension supplémentaire à la crise politique en cours.
Alors que la RDC cherche à consolider sa démocratie, les tensions au sein de l’opposition parlementaire mettent en évidence les défis auxquels est confronté le pays dans son processus de transition politique. La bataille pour le poste de rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale ne fait que souligner les divisions profondes et les rivalités au sein de l’opposition, mettant en péril la stabilité politique et institutionnelle du pays.