Kinshasa, le 9 juillet 2024 – À l’occasion de la clôture du programme du FMI en République Démocratique du Congo (RDC), Gabriel Leost, représentant du Fonds Monétaire International (FMI) en RDC, a salué l’engagement du gouvernement congolais à inscrire chaque année dans la loi des finances les 324 millions de dollars américains destinés à la construction des infrastructures routières. Cet engagement, qui s’étend sur une période de sept ans, s’inscrit dans le cadre du contrat entre la partie congolaise et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), notamment la Sino-congolaise des mines (Sicomines).
Gabriel Leost a souligné que cet engagement constitue un progrès significatif comparé aux années précédentes. Les autorités congolaises ont publié grâce à l’ITIE-RDC, la plupart des contrats miniers, y compris le dernier avenant avec la Sicomines. « Les autorités ont pris comme engagement d’inclure dans la loi de finances ainsi que la loi rectificative, les recettes et les dépenses liées au projet Sicomines, afin d’éviter toute gestion extrabudgétaire. Il n’y a pas de raison que ces fonds ne soient pas inscrits au budget », a déclaré Gabriel Leost lors d’une interview à Kinshasa.
Pour assurer une traçabilité rigoureuse des fonds après leur inscription au budget, Leost recommande un contrôle parlementaire strict et l’implication de la cour des comptes, avec une attention particulière aux investissements. « Chaque année, la partie congolaise et la partie chinoise doivent se réunir pour faire un point sur l’exécution des travaux, et nous recommandons aux autorités de publier un rapport pour informer les populations de l’avancée des investissements », a-t-il ajouté.
Gabriel Leost a également salué la transition de ce contrat vers un modèle de partage des bénéfices, au lieu d’un endettement. « Il y aura un peu plus de 300 millions de dollars réservés à des dépenses d’infrastructures, mais pas sous forme de prêts », a-t-il expliqué, précisant que ce schéma permet de réduire la charge de la dette tout en assurant des investissements substantiels dans les infrastructures.
Pour Gabriel Leost, la responsabilité de l’exécution des travaux incombe entièrement au gouvernement congolais, que ce soit par l’intermédiaire d’agences ou par le ministère des Infrastructures et Travaux Publics. Il encourage également l’enregistrement des fonds sur un compte du gouvernement à la Banque Centrale.
Le contrat signé en début d’année 2024 prévoit un investissement total de 7 milliards USD sur 17 ans, dont 1,5 milliard USD ont déjà été empruntés. Pour l’année 2024, le décaissement devait atteindre 624 millions USD, et 324 millions USD les années suivantes. Ces fonds sont destinés à la construction d’infrastructures routières essentielles pour le développement du pays.
Pour rappel, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a lancé le 22 juin 2024, les travaux de construction de rocades autour de Kinshasa, formant une route de 63 kilomètres. Ce projet, d’une durée de trois ans, sera financé à hauteur de 300 millions de dollars américains issus du revenu du contrat Sicomines.