Le gouvernement de la République démocratique du Congo a réagi fermement aux récentes déclarations du membre du Congrès américain Ronny Jackson, qui a critiqué la gouvernance congolaise et la situation sécuritaire dans l’est du pays. Lors d’un point de presse tenu le 26 mars 2025, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné que les propos de M. Jackson reflètent ses opinions personnelles et ne représentent en aucun cas la position officielle des États-Unis.
« Ce qu’il a dit n’engage nullement le gouvernement américain. Nous avons eu à plusieurs reprises des discussions, que ce soit au niveau de la Maison Blanche ou au niveau du département d’État, il n’a jamais été question d’aucune manière de penser qu’on pouvait remettre en question ou faire un quelconque débat sur les limites frontalières ou territoriales de la République Démocratique du Congo », a déclaré M. Muyaya.
M. Jackson, qui a récemment effectué une tournée en Afrique centrale, a décrit l’est de la RDC comme une région « totalement non gouvernée » et a accusé les autorités congolaises de corruption et d’enrichissement personnel au détriment de la population. Il a également suggéré que les pays voisins, tels que le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, exploitent les ressources minières de la RDC sans entrave.
Le gouvernement congolais a rappelé que les États-Unis ont récemment pris des mesures concrètes en soutien à la RDC, notamment en imposant des sanctions contre des responsables rwandais impliqués dans l’agression de la RDC. M. Muyaya a également souligné que les discussions entre Kinshasa et Washington se poursuivent sur divers sujets d’intérêt commun, y compris la sécurité et la gouvernance des ressources naturelles.
Cette clarification intervient alors que la RDC cherche à renforcer ses relations diplomatiques et économiques avec les États-Unis, tout en affirmant sa souveraineté et son intégrité territoriale face aux défis sécuritaires persistants dans l’est du pays