Kinshasa, 26 mars 2025 – Alors que le conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, Eberand Kolongele, a entamé des consultations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, le parti politique Envol, dirigé par l’opposant Delly Sessanga, exprime son scepticisme quant à l’efficacité de cette démarche.
Le secrétaire général de l’Envol, Rodrigue Ramazani, a déclaré que la seule voie pour sortir la RDC de l’insécurité persistante est un dialogue inclusif, tel que proposé par les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et les pasteurs de l’Église du Christ au Congo. Cette initiative, connue sous le nom de « pacte social pour la paix et le bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs », vise à rassembler toutes les parties prenantes pour une solution durable.
« Pendant que ce régime manœuvre pour sa survie, des millions de Congolais restent livrés à l’insécurité et aux violences des groupes armés dans l’Est du pays. Seul un dialogue inclusif, comme le préconisent les évêques, peut offrir une issue durable. Le président doit cesser les calculs politiciens et mettre l’intérêt du peuple au-dessus de ses ambitions », a affirmé M. Ramazani.
Le gouvernement, de son côté, a précisé que les consultations actuelles sont guidées par des principes tels que la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté nationale, le respect des institutions établies et la gouvernance inclusive et participative. Quatre catégories sont concernées : la majorité parlementaire issue de l’Union sacrée de la nation, les partis d’opposition parlementaires et extraparlementaires, la société civile dans toute sa diversité – notamment les confessions religieuses – ainsi que des personnalités indépendantes, incluant anciens candidats à la présidentielle, responsables publics ou encore figures marquantes de divers secteurs.
Cependant, l’Envol, tout comme le Front Commun pour le Congo (FCC), exprime des réserves quant à cette démarche, la considérant comme une tentative de consolidation du pouvoir en place plutôt qu’une véritable solution à la crise actuelle.
Alors que la RDC continue de faire face à des défis sécuritaires majeurs, notamment dans l’Est du pays, l’appel à un dialogue inclusif résonne comme une nécessité pour parvenir à une paix durable et à la stabilité nationale.