Exetat

Kinshasa, le 2 juin 2025 – Le coup d’envoi des épreuves hors session de l’Examen d’État (Exetat) édition 2025 a été donné ce lundi sur l’ensemble du territoire national. Cette étape importante du parcours scolaire congolais intervient dans un contexte marqué par les réajustements du calendrier scolaire dus aux mouvements de grève qui ont perturbé l’année académique.

Un calendrier réaménagé pour une année exceptionnelle

En raison des perturbations enregistrées dans plusieurs établissements, notamment publics, le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a revu le calendrier initial des épreuves. Ainsi, les épreuves hors session s’étalent du lundi 2 au samedi 14 juin 2025 :

  • Lundi 2 juin : Dissertation
  • Mardi 3 juin : Épreuves traditionnelles pour les options techniques
  • Du 4 au 7 juin : Français oral
  • Du 9 au 14 juin : Pratique professionnelle

Quant à la session ordinaire, elle est prévue du 28 au 31 juillet 2025, avec des épreuves couvrant la culture générale, les sciences, les langues et les options spécifiques.

Frais de participation : des mesures d’accompagnement différenciées

Si dans certaines provinces, comme le Haut-Katanga, les frais de participation sont fixés à 85 000 FC pour la hors session et 45 000 FC pour la session ordinaire, le gouvernement central a pris la décision de prendre en charge la totalité des frais pour les candidats issus des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Cette mesure vise à soulager les familles durement affectées par les conflits armés et l’instabilité sécuritaire.

Le Nord-Kivu : un exemple de mobilisation logistique

Dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2, plus de 30 000 finalistes sont attendus pour cette hors session. Selon les autorités éducatives locales, l’ensemble des malles contenant les épreuves est arrivé à bon port, y compris dans les zones difficiles d’accès. Des consignes fermes ont été données pour interdire toute perception illégale de frais auprès des candidats, garantissant ainsi un climat d’équité et de transparence.

Un défi national pour l’avenir de la jeunesse

Malgré les défis logistiques et sécuritaires, la tenue de ces épreuves illustre la volonté du gouvernement de préserver le droit à l’éducation et de garantir la crédibilité du système éducatif. Les responsables éducatifs appellent à la vigilance contre la fraude et à l’accompagnement soutenu des élèves tout au long du processus.

L’Exetat reste une étape décisive pour les milliers de jeunes congolais qui aspirent à poursuivre des études supérieures ou à intégrer le monde professionnel. L’État congolais, de son côté, est attendu sur la qualité de l’encadrement, la transparence des résultats, et surtout, la valorisation du mérite.